Travailleur autonome ou salarié?

Je te cite en rafale les cinq commentaires qui résument le mieux mon parcours en tant que salariée :

• « Tu as un problème avec l’autorité »
• « Tu ne peux pas dire ça dans notre milieu de travail »
• « On a toujours fonctionné ainsi »
• « Tu devrais surveiller ton attitude »
• « C’est bien que tu aies de l’initiative, mais ce n’est pas comme ça que ça marche ici »

Épique, non?

Pas toujours évident de faire sa place au travail!

Depuis mon premier jour sur le marché du travail, j’ai toujours eu la fâcheuse impression de ne pas avoir ma place, et ce, peu importe les emplois que j’ai occupés. Je ne te cacherai pas que j’ai été découragée, par moment. Tellement, que j’en étais venue à croire que je ne trouverais jamais un endroit que j’aimerais et qui me permettrait de bien gagner ma vie.

C’était comme jouer à la roulette russe : je ne savais jamais sur quel genre d’emploi j’allais tomber ou encore quelle serait l’attitude de mes futurs collègues de travail. En fait, c’était toujours l’un ou l’autre : soit j’aimais vraiment mon travail, mais j’étais sous-payée pour le faire, soit je détestais les tâches que je devais accomplir, mais j’étais bien rémunérée. Je t’épargne les conditions de travail, ma relation avec mes boss et celle avec mes collègues et je ne te parle même pas de l’ambiance. Anyway, je suis convaincue que tu sais exactement ce dont je parle! Et je n’ai pas travaillé à 1 000 endroits différents : seulement quelques-uns, mais c’était suffisant pour être ben écœurée.

Salarié ou entrepreneur?
Un jour, j’ai compris!

Un beau jour, j’ai enfin compris : je ne trouvais ma place nulle part parce que je ne cherchais pas au bon endroit. J’essayais d’entrer dans un moule qui ne me correspondait pas. Plus les jours passaient, plus j’avais cette sensation d’étouffer. Toute mon énergie était canalisée à tenter de devenir quelqu’un que je n’étais pas. Je voulais plaire aux autres et me conformer aux normes du marché du travail, mais l’univers conventionnel n’était tout simplement pas fait pour moi…

Puis, je me suis rendue à l’évidence :

• Je ne m’épanouissais pas dans un travail de 9 à 5
• Je ne me réalisais pas dans un cadre rigide
• Je n’avais pas la mentalité pour travailler « pour » quelqu’un
• Je n’acceptais pas de me soumettre aux exigences des autres

Et si tu es ici, tu ressens probablement la même chose. Je suis persuadée que tu n’as pas de difficulté avec l’autorité ni même de problème d’attitude. Peut-être n’es-tu tout simplement pas faite pour être salariée…

Les avantages d’être travailleur autonome

Règle générale, les personnes salariées ont tendance à relever les mauvais côtés de l’entrepreneuriat :

• Pas de fonds de pension
• Pas d’assurances collectives
• Pas de congés payés
• Pas de sécurité d’emploi

Les classiques, quoi! Mais on oublie trop souvent qu’en tant que salariée, on peut se lever un matin et voir notre poste être aboli avant l’heure du lunch. Alors, qui a parlé de sécurité d’emploi?

Et si l’on parlait du salaire? Après quelques années à te dévouer corps et âme, ton salaire plafonne. Souvent, le plafond est beaucoup plus bas qu’on pourrait le croire – oublie l’image du plafond cathédrale, pense plutôt à celui d’un sous-sol pas fini d’Hochelaga!

Qu’en est-il de la liberté?

Tu sais ce que je veux dire :

• Avoir le contrôle de ton horaire
• Établir ton pricing selon ta valeur
• Investir ton énergie en fonction de tes priorités
• Accepter des mandats qui te font vibrer
• Faire affaire avec ton client idéal

Pour moi, le choix était facile. Évidemment, il n’y a pas que des avantages à être travailleur autonome. Les efforts à fournir pour goûter au succès doivent être constants et soutenus – un peu comme dans un marathon. Mais ça en vaut vraiment la peine! Tous les jours, j’investis dans mon avenir et dans celui de mes proches. Même quand c’est plus difficile, je ne regrette rien, parce que je sais que ce n’est rien de plus qu’une mauvaise passe.

Si tu n’es pas heureuse en tant que salariée, sache que rien ni personne ne t’oblige à endurer une situation qui te rend malheureuse. Tout est une question d’équilibre!